Commentaire sur les blagues Bill est l'heureux propriétaire d'un des plus gros ranch du Far-West.
L'année qui vient de se passer a été particulièrement
bénéfique pour lui et il convoque après la paye tous ses
employés :
- Boys je suis content de vous. Mon ranch a battu cette année le record
du nombre de vaches du Texas. Vous avez gagné le gros lot : je vous emmène
tous pour le week-end à Far-West City où mon copain le maire vous
a préparé une big réception !
Les cow-boys sont fous de joie. Ils arrivent à la ville au galop de leurs
chevaux en tirant en l'air avec leurs colts et en hurlant toutes sortes de gentilles
choses. Ils sont logés dans le meilleur hôtel de la ville où
les baignoires et les barbiers ont fort à faire. Le soir à l'apéritif
le maire leur fait un discours de bienvenue et leur annonce qu'ils sont invités
le soir même au théâtre de la ville pour assister une représentation
de Macbeth par une grande troupe de New York spécialiste de Shakespeare.
Le soir les cow-boys sont assis sur les trois premiers rangs d'orchestre, chiquant
tranquillement en crachant par terre, leurs Stetson sur les genoux. Ils ont
du laisser leur artillerie au vestiaire et assistent avec plus ou moins de sagesse
au spectacle. Mais dans l'ensemble, impressionnés au fond par les lieux
et l'élégance de la gentry locale, leur tenue reste acceptable.
Vient le dernier acte où le grand acteur incarnant Macbeth arrive portant
Ophélie morte dans ses bras et déclame :
- My God, que faire maintenant de cette femme ?
Malheureusement un des cow-boys n'y tient plus et répond en hurlant :
- Baise-là pendant qu'elle est chaude !
Le scandale est énorme. Le public indigné injurie les fautifs
qui sont tous expulsés avec de grandes difficultés de la salle
et jetés peu délicatement sur le sol de la rue par les shérifs
de la ville. Ils se retrouvent à l'hôtel où leur patron
leur hurle sa rage :
- Vous avez déshonoré mon ranch ! Je ne sais pas ce qui me retient
de tous vous lyncher...
Ils noient tous finalement leur honte et leur colère dans des flots de
whisky. Au réveil à midi Bill le patron les convoque dans le saloon
de l'hôtel pour leur expliquer qu'il s'est jeté ce matin aux pieds
de son copain le maire et de son conseil municipal, et qu'il leur a obtenu une
occasion de se racheter. Il leur précise qu'il pendra lui-même
à son portail celui qui par sa faute empêcherait le ranch de laver
l'immonde tache qui souille sa réputation : Il a obtenu très difficilement
qu'ils soient réinvités le soir même au théâtre
où est programmée une autre pièce de Shakespeare "Le
songe d'une nuit d'été". Le soir on se retrouve au théâtre
comme la veille à une variante près : Bill est assis, ses deux
colts dans les mains, sur un tabouret de bar en bout des rangs de fauteuils
où ses hommes terrorisés n'osent même plus cracher par terre.
La salle qui avait protesté contre leur présence, finit par se
calmer au fur et à mesure que les actes se succèdent sans incidents
: les cow-boys sont sages comme des images. Le grand acteur arrive en sautillant
vêtu d'un tutu bleu et or : c'est lui l'elfe Obérons, un des génies
de la forêt. Il tend vers les cintres un bouquet de fleurs rouges et dit
:
- My God, existe-t-il au monde quelque chose de plus beau que cette rose ?
Alors Bill jaillit de s Noter Moyenne : 0
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